Activité piscicole

La reproduction des géniteurs F1 a lieu à la fin de novembre et en décembre (année n), en respect du rythme naturel du poisson. Elle ne met pas en cause la vie du poisson et est pratiquée sous anesthésie pour limiter le stress du poisson et faciliter les manipulations. Ovules et spermatozoïdes sont prélevés séparément puis mélangés. La fécondation a alors lieu.

Les œufs sont placés dans des paniers d’incubation.
Au bout d’un mois dans de l’eau à 8-10°C environ, les yeux de l’embryon sont visibles. Quinze jours plus tard, les œufs éclosent. Nous sommes en janvier-février.

Bien calées sur leur tapis à picots, les larves vont vivre environ 40 jours sur leurs réserves (dans de l’eau à 10°C), sans absorber de nourriture. Ces réserves sont contenues dans le sac jaune-orangé que les larves portent sous l’abdomen. Au fur et à mesure qu’elles seront consommées, le sac va diminuer de volume pour enfin disparaître : c’est la résorption. Les larves sont alors appelées : vésicules résorbées.

Les lâchers de vésicules résorbées (avant nourrissage) et d’alevins nourris (entre 4 et 6 cm) vont avoir lieu en plusieurs fois, d’avril à juillet.

En effet, les poissons sont relâchés très tôt dans le milieu naturel pour éviter l’effet de domestication qui peut être imprimé par une trop longue phase d’élevage. Cela permet aussi aux alevins d’enregistrer chimiquement l’eau de la rivière qu’ils garderont en mémoire pour les aider à retrouver l’embouchure du fleuve lors de leur grand voyage de retour. 

Une fois dans le fleuve, les juvéniles commenceront à acquérir leur couleur argentée de poisson marin. Le critère déterminant pour qu’un saumon puisse rejoindre la mer est sa taille. En effet, si le poisson ne mesure pas 12 cm au minimum au début du printemps de l’année n+2, il ne sera pas prêt à dévaler le courant et devra rester encore un an en rivière. Il attendra alors qu’une crue printanière l’emporte au printemps n+3.